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Aujourd’hui, l’Accouchement Accompagné à Domicile est le type d’accouchement choisi par environ 0,25% des femmes en France, soit environ 2000 naissances par an. L’accès à l’accouchement à domicile est compliqué. En effet, il y a peu, voire pas du tout d’informations sur cette possibilité dans les cours périnataux et peu de sages-femmes le pratiquent. L’offre est donc très limitée.
Mais au fait, de quoi parle-t-on ? Et concrètement, comment ça se passe ? Je vous propose ici un article 100% concret !
Définition
Un Accouchement Accompagné à Domicile est un « accouchement physiologique, non médicalisé, respectant le rythme de la mère et de l’enfant, se déroulant à domicile et accompagné par une sage-femme ». (Définition de l’APAAD)
Il faut donc oublier l’idée que la femme accouche seule chez elle, uniquement avec son conjoint faisant bouillir de l’eau…
Comment s’organise un Accouchement Accompagné à Domicile (AAD) ?
Tout d’abord, il faut trouver une sage-femme qui pratique les accouchements à domicile. Le suivi de la grossesse se fait généralement avec elle puisque l’AAD fait partie d’un suivi global de la mère et l’enfant, qui se termine dans les jours/semaines qui suivent la naissance.
Souvent, une inscription à la maternité la plus proche est faite et un dossier d’anesthésie complété, au cas où un transfert serait nécessaire (sur décision de la maman ou de la sage-femme).
Lorsque la mère se retrouve dans sa période probable d’accouchement, c’est-à-dire que l’enfant à naître n’est plus considéré comme prématuré (à partir de 37 SA), l’accouchement peut se dérouler à la maison.
Pour que cela se passe au mieux et ne pas avoir à penser au canapé, au tapis ou au lit qui risque d’être souillé, il est important de prévoir un peu de matériel : des serviettes, des draps et couvertures qui ne craignent « rien », une bâche ou des alèses jetables pour protéger les tissus si besoin… D’autres éléments peuvent être ajoutés en fonction des souhaits de la maman (ballon, piscine, écharpe, bouillotte, bougies pour l’ambiance…). La sage-femme apporte son matériel médical pour parer à toute éventualité et éviter tout risque de contamination microbienne (gants, doppler/stéthoscope, éléments de suture, kit de perfusion…)
Et concrètement, le jour j ?
Dès lors que le travail de la future maman démarre, la sage-femme est appelée (par la future mère, le futur papa, ou toute autre personne présente à ce moment-là ou choisie par la future mère). Toutes les informations nécessaires lui sont données et elle vient pour assister la femme qui accouche. En arrivant au domicile, la sage-femme analyse, sans perturber la femme en travail, où en est l’accouchement via son attitude et les sons qu’elle émet. La sage-femme peut prendre le temps d’écouter le cœur du bébé si cela lui semble nécessaire. Pendant le travail, la sage-femme est présente pour suivre l’accouchement, vérifier sa fluidité et son avancée, soutenir la future maman si elle en a besoin, l’aider à changer de position si le besoin s’en fait sentir, voire intervenir et/ou transférer la future maman si cela lui paraît nécessaire. Elle s’adapte de toute façon à la femme et à son accouchement pour que tout se déroule au mieux et selon les souhaits de la future mère. Ceux-ci sont discutés pendant la grossesse et peuvent évoluer en fonction de l’évolution de l’accouchement.
Une fois le bébé né, la sage-femme veille à ce que l’enfant et sa mère soient bien installés, en peau à peau. La physiologie étant respectée au maximum, le cordon ne sera pas coupé tout de suite, la sage-femme attendra la sortie du placenta et vérifiera que tout va bien pour la mère et son enfant. L’intimité et les premiers moments avec bébé sont préservés de toute intrusion. Ensuite, la mise au sein sera observée si besoin est, tout comme les premières selles et d’autres petits éléments afin de s’assurer que le bébé est en parfaite santé. La sage-femme pèsera et mesurera le bébé, parfois au bout de quelques heures.
Pour qui ?
Toute femme enceinte peut choisir d’accoucher à la maison avec une sage-femme. Cependant, il y a quelques contre-indications qui « obligent » à un accouchement en structure, qui sera alors plus adaptée à la situation. La grossesse doit donc bien se passer, être totalement physiologique, les précédents accouchements (s’il y en a eu) doivent avoir été par voie basse, sans complications.
La mère ne doit pas avoir d’hypertension, ni de diabète gestationnel non stabilisé, ni être en menace d’accouchement prématuré.
Le fœtus, quant à lui, doit être unique, sans anomalie de croissance utérine et être bien positionné (présentation céphalique). Le placenta sera bien inséré et le liquide amniotique sans anomalie.
Tout cela, on le sait avant l’accouchement. Tout peut donc être prévu et modifié en fonction des éléments des examens échographiques et biologiques durant la grossesse.
Il ne faut pas se fier aux préjugés qui entourent l’AAD. Les chiffres le prouvent d’eux-mêmes, ce type d’accouchement est aussi sûr qu’en structure pour les grossesses pouvant y prétendre, donc « à bas risque ».
Si une grossesse est reconnue « à risque », il n’est donc pas possible d’accoucher à domicile, à moins d’un avis médical tout de même favorable et d’une surveillance supplémentaire.
Quelles différences un AAD et un accouchement en structure ?
La plupart du temps, aucun acte médical n’a besoin d’être pratiqué ni sur la mère ni sur l’enfant lorsque l’accouchement se déroule à la maison : pas de toucher vaginal, pas d’injection de médicaments, pas de clampage immédiat du cordon, pas de lavage du bébé ni d’aspirations, pas de séparation de la mère et de son enfant…
Lors d’accouchements à domicile, les taux d’épisiotomie sont extrêmement bas (0,3%) et le nombre de périnées intacts est très important (65%).
Etat des lieux des AAD – Etude de l’APAAD
Evidemment, à la maison, il n’y a pas de péridurale. Par contre, tous les autres « anti-douleurs naturels » peuvent être mis en place : ambiance sécurisante pour permettre la sécrétion naturelle d’hormones apaisantes par la maman, massages, acupuncture, choix de position(s) de la future mère, bain chaud…
En conclusion
Un Accouchement Accompagné à Domicile est donc une possibilité comme une autre. Les attentes des futures mères sont généralement différentes entre un choix d’accouchement à la maison et celui en maternité, mais c’est un lieu sûr et tout à fait pertinent pour l’accueil d’un nouveau membre de la famille. Les sages-femmes pratiquant les AAD soutiennent et savent qu’au cœur de ce choix se situe la recherche d’autonomie et de respect de la physiologie de l’accouchement.
Alors, qu’en pensez-vous ? Est-ce une possibilité pour vous d’accoucher à domicile ?
Sources :
PIREYN-PIETTE, Cathy-Anne. Accouchement à domicile: risque ou modèle? Mémoire pour le Diplôme d’Etat de Sage-Femme, Université Louis Pasteur, 2005.
STAUFFER-OBRECHT, Floriane. L’accouchement accompagné à domicile, Pratique des sages-femmes françaises accompagnant les naissances à domicile, Etat des lieux 2018
http://aad-accouchement-domicile.fr/
https://afar.info/